Contrôlé à plus de 250 km/h, il est relaxé!

A peine croyable : alors qu'il a été contrôlé au volant de sa Mercedes SLR MacLaren à plus de 250 km/h, le conducteur a été relaxé par le tribunal! Il est certain que son avocat auto a mérité son salaire.

conducteur relaxé exces de vitesse

Quels sont les dessous de cette aberration?

Un excès de vitesse pas comme les autres

C'est en avril 2010 en soirée que les gendarmes ont vu passé le bolide. Ils étaient en train de procéder à des contrôles de vitesse à la jumelle sur l'autoroute A42, vers Balan dans l'Ain, quand est apparu dans le viseur de la lunette le capot racé de la SLR. Il n'y est pas resté longtemps, vu la vitesse à laquelle il roulait.

C'est précisément le problème : les jumelles utilisées par les gendarmes donnent la vitesse jusqu'à 250 km/h. Au delà, pas d'indication ou une indication non fiable, le fabricant estimant que ce n'était pas nécessaire. Or le conducteur de la SLR était probablement au delà des 250 km/h. Les jumelles n'ont donc pas donné sa vitesse.

Arrêté un peu plus loin par une autre équipe (au péage), le conducteur de la Mercedes est poursuivi pour délit de « très grande vitesse » et « mise en danger de la vie d'autrui par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité lors de la conduite d'un véhicule ».

Un conducteur pas tout à fait comme les autres

Mais le conducteur poursuivi ne s'abat pas sur son sort. Trader à Londres, âgé de 32 ans, il décide de chercher un des meilleurs avocat auto à Paris pour défendre son cas. Bien sûr, un tel avocat coûte cher, mais quand on roule en SLR, ce n'est pas si important...

Image d'une Mercedes Mac Laren SLR
slr avocat auto

L'avocat a évidemment usé de toutes les ficelles pour plaider la nullité du contrôle.
(Voir l'article : Contester : les arguments des avocats)
Il a en particulier bien insisté sur le fait que les jumelles ne soient pas homologuées pour contrôler un véhicule à plus de 250 km/h, toute indication étant donc irrecevable.

Un résultat consternant

Le résultat du plaidoyer : le conducteur est relaxé par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Il ne perdra pas un seul point, ne payera pas un seul euro (excepté à son avocat auto).
Le parquet avait requis six mois de suspension de permis et une amende.

Vos réactions?

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