Les radars embarqués flashent dans tous les sens

Il était inévitable que les radars embarqués s'"améliorent" dans leurs performances...
Alors qu'initialement les radars embarqués, ou mobiles, ne fonctionnaient que lorsque le véhicule dans lequel ils étaient embarqués était à l'arrêt, ils ont ensuite pu être utilisé en mouvement, mais seulement pour contrôler les véhicules "doublant" le radar.
A partir du 21 octobre 2013, ils peuvent également contrôler les véhicules dans l'autre sens sur l'autre voie de circulation, alors qu'ils sont eux-même en mouvement.

les radars embarqués ont une nouvelle technologie

Contrôle en approche

C'est ainsi que se nomme cette nouvelle fonctionnalité. Elle permettra donc de contrôler les véhicules en sens inverse et ce même s'il y a 2 voire 3 voies. La seule limitation est la présence d'une barrière de sécurité en acier ou béton entre les voies de circulation qui empêche le contrôle.

Jusqu'où vont-ils aller?

Ainsi donc avec ces nouveaux outils, fini la rigolade avec les "zones dangereuses" des avertisseurs de radars renommés "assistants d'aide à la conduite"... Les radars sont totalement mobiles et peuvent surprendre n'importe qui n'importe où. Evidemment il est communiqué qu'ils circuleront principalement sur les zones à risque... Evidemment on s'en serait douté!
Seul soulagement, en dehors de leur nombre encore relativement faible, ces radars embarqués coûtent beaucoup plus cher qu'un pauvre radar fixe. En effet en dehors du système radar en soi et du véhicule qui l'entoure, le radar mobile nécessite la présence d'au moins deux policiers ou gendarmes dans le véhicule. Ce qui n'est pas donné. Et comme les budgets sont serrés et les personnels non extensibles, ils ne seront pas h24 sur les routes.
Pour le moment, 20 véhicules sont équipés de cette nouvelle fonctionnalité. Il s'agit de 13 Mégane et de 7 Peugeot 208. Elles rouleront dans les départements suivants : Paris (75), l'Ain (01), l'Aisne (02), les Côtes-d'Armor (22), la Dordogne (24), l'Eure-et-Loir (28), le Gard (30), l'Indre-et-Loire (37), le Loiret (45), la Manche (50), la Marne (51), la Moselle (57), la Seine-Maritime (76, en deux exemplaires), la Seine-et-Marne (77), la Seine Saint-Denis (93), les Yvelines (78), les Hauts-de-Seine (92), le Val-d'Oise (95) et la Vendée (85).
Mais d'ici la fin de l'année, les 46 radars embarqués actuels, qui ne sont pas équipés de cette nouvelle fonctionnalité, seront mis à jour. Cela fera quand même 66 radars mobiles, ce n'est pas rien. Quand on sait que les radars mobiles actuels flashent en moyenne 36 infraction par jour et par radar, et en supposant que la nouvelle fonctionnalité du flash des véhicules en sens inverse pourrait élever ce chiffre à 50 infractions par jour et par radar, on arrive à près de 3300 infractions quotidiennes... Un beau budget et un beau paquet de points.
D'autant que s'ajouteront à cette flotte de radars embarqués de nouveaux véhicules, qui, pour mieux brouiller les pistes, seront embarqués sur des véhicules diversifiés et aux couleurs différentes.
Mais soyons rassuré, dans le communiqué du ministère de l'intérieur, il n'est nullement précisé si le remplacement de Jean-Jacques Debacq, ex-responsable du traitement des infractions des radars, sera comme son prédécesseur exempt du paiement de ses contraventions.

tricheur au radar jean jacques debacq

Pour rappel, ce Jean-Jacques Debacq faisait sauter ses infractions faites en semaine et le weekend dans la voiture de fonction. En fait, pas vraiment sauter, car le système ne le permet pas. Non tout simplement c'est l'Etat qui payait les contraventions de Jean-Jacques. Donc, vous et moi.